Il dit être un vrai Rock Machine

Photo courtoisieJean-François Émard trouve ridicule l’affirmation selon laquelle il aurait acheté ses couleurs sur internet alors qu’il lutte pour les Rock Machine depuis des années.

Celui qui se présentait depuis deux ans comme le chef des Rock Machine trouve farfelues les allégations selon lesquelles il aurait acheté ses couleurs sur le web.

Le Journal révélait il y a quelques semaines que des membres des Rock Machine n’avaient jamais reconnu Jean-François Émard comme chef de l’organisation criminelle. Ils assurent même qu’il aurait acheté ses couleurs.

Des affirmations qui ont choqué Émard. «Je recevais mes écussons directement de l’Allemagne (le chapitre mondial). Je n’ai jamais payé pour mes patchs. Je suis monté en grade. [...] Je suis monté depuis que j’ai 23 ans. C’est moi qui ai fondé la faction du Nouveau-Brunswick et la cellule Quinte au Canada», a affirmé Émard.

Putsch

Ce dernier se dit victime d’un putsch de la part de membres.

«À force de mettre du monde dehors, je me suis mis du monde à dos. J’en ai “dépatché” une méchante gang pour faire le ménage. Je voulais que tout le monde marche comme moi. [...] Quand c’est rendu que tu as des membres qui n’ont même pas de bicycle! C’est un putsch du club (contre moi)», prétend-il.

Jean-François Émard a toutefois concédé qu’il n’était plus le chef des Rock Machine au Canada, comme l’ont dit plusieurs sources internes.

«J’étais le boss. Je ne le suis plus. [...] Je n’ai plus grand intérêt. Je n’ai plus aucune fierté à être du chapitre au Canada», a-t-il confié.

Il dit conserver des liens avec la faction internationale des Rock Machine, qui chapeaute des opérations dans une douzaine de pays. «Le Club mondial est tout avec moi», a-t-il dit.

Homicide

Émard fait présentement face à la justice. Il est accusé d’avoir été en possession illégale d’une arme à feu.

La rivalité entre les bandes de motards semble vouloir revenir en force au Québec.

Au début de décembre, Joseph «Fuego» Fluet, un membre des Rock Machine soupçonné d’être un délateur, a été abattu par balle à Vaudreuil-Dorion.

Jean-François Émard a dit bien le connaître. Il se serait même opposé à son ascension au sein de l’organisation.

«Je n’ai pas voulu rentrer Fluet, car c’était un délateur», a partagé Jean-François Émard.

«Les Rock Machine (chapitre Canada), c’est rendu une joke, c’est une farce. C’est un club de bicycle à pédales», a insisté à répliquer Émard à ses détracteurs.